Forum Culture

Les acteurs culturels constatent que la culture locale est en danger face à une standardisation de l’offre à l’échelle mondiale. Ils dénoncent une précarisation des intermittents du spectacle (artistes et techniciens) à l’échelle nationale. Au niveau régional et local, il apparaît que s’opère un transfert de compétence, mais avec des financements très insuffisants.

Le forum culture s’est efforcé de trouver des pistes et d’apporter des éléments de réponse à la problématique principale : « Quels accès à quelle culture ? ». Les débats se sont intéressés à la liberté d’expression et à la garantie d’un accès à la culture pour tous, à la reconnaissance des artistes et techniciens du spectacle sur leur territoire et dans leur discipline et au développement des activités culturelles sur nos territoires.

Odile Giusti s’est chargée d’animer le forum culture et reste joignable pour tout renseignement concernant le contenu du cahier de propositions (tel : 05 61 68 11 22 / email : odile.giusti@club-internet.fr).

Michel Sarniguet de l’association Art’Cade représentant les musiques actuelles et Marc Saracino du Festival Résistance sont intervenus durant les tables rondes.

Lors de la réunion de bilan (12 mai 2003 à Verniolle) et compte tenu du nombre important de propositions et le manque de mobilisation de leurs porteurs, nous n’avons retenu qu’une seule action déjà engagée par le collectif chARTe de Développement Culturel en Midi – Pyrénées (constituée en collectif depuis Mai 2001 et comptant 23 associations, fédérations et individus, contact : Odile Giusti). Elle concerne la rétribution du travail d'actualisation quantitatif et qualitatif, et la mise en ligne, suite à sa première réalisation, du Répertoire des Acteurs Culturels de l'Ariège."

Le cahier ci-contre recense à l’état brut toutes les propositions faites lors des débats.


CAHIER DE PROPOSITION CULTURE

Quels accès à quelle culture ?

Pour une action durable et garantie en partenariat avec les associations : la culture est un droit fondamental.
Essayer de définir des références culturelles communes alter-mondialiste : penser global, agir local.

Action quotidienne, possible individuellement Action à organiser, faisable dans l’année par un petit groupe Proposition de fond nécessitant une action collective importante

Prendre en compte les dynamiques artistiques individuelles dans la vie quotidienne.

Soutien à A nous les coulisses à St- Girons

 

Mise en place de comité de pilotage des acteurs culturels de pays, département...(élus, techniciens, personnes qualifiées, public)

Récupérer et mettre en commun les études réalisées dans des 4 pays de l’Ariège.

Avoir un droit de regard sur la gestion et les missions de la scène nationale de Foix.

Favoriser l’émergence de l’expression des jeunes générations.

Obtenir des accords écrits pour garantir les engagements des décideurs.

Amener les élus à prendre conscience de la dimension sociale et économique de la culture : chiffrer les retombées économiques, les heures de travail(rapport Avril).

Amener les élus à prendre conscience qu’ils sont au service de l’ensemble de la population ariégeoise.

Faire le listing des maires d’Ariège favorables à un projet culturel non institutionnel pour faire pression sur les grands élus.

Trouver un moyen de liaison direct avec les décideurs.

Exiger que les techniciens soient compétents dans leur domaine.

Droit citoyen :- Etre informé des productions et de leur retombées obtenues par des subventions,- Pouvoir utiliser les données informatique avec l’accord moral des personnes identifiées.

Mettre en ligne et rétribuer le travail de recensement quantitatif et qualitatif effectué pour la réalisation du Répertoire des Acteurs Culturels en AriègeValoriser le potentiel des acteurs culturels locaux (1% de la population) et la diversité culturelle locale en s’ouvrant sur des cultures venues d’ailleurs dans des relations égalitaires.

Défendre les actions des associations culturelles :- Situation d’actualitéFestival de Sainte-Croix Volvestre : appel à la participation, au forum du 12 ou 13 juillet 2003.

Non à l’ouverture d’une deuxième scène nationale à St-Lizier.

Dénoncer le discours sécuritaire qui sert de prétexte aux interdictions d’événements culturels.

Dénoncer la peur des élus face au tissu associatif bénévole et militant parce qu’il est contestataire, qu’il organise des contre-pouvoirs et qu’il organise des projets.

Aller à la rencontre du public : écoles (non à l’introduction de l’armée avec le soutien des élus), usines, foyers ruraux, centres de loisirs, villages…

Casser les frontières acteur/ réalisateur/ public : on est tous des artistes !

Effacer la disparité de reconnaissance et de financement entre les différentes disciplines artistiques (danse classique-cirque/musique classique –musique actuelle).

Optimiser les dispositifs existants (à l’exemple du CEL de Massat) et donner la possibilité d’accès des jeunes à la culture.

Ne pas tomber dans le piège de la technicité, créer des alternatives.

Mettre en place des réseaux inter associatifs : organisation de réunions régulières avec des délégués, avec des objectifs concrets.

Se donner les moyens de rencontres (lieux) intergénérationnelles sans distinction de catégories sociales (écoute et échanges).

Favoriser l’itinérance.

Obtenir une péréquation financière entre les territoires en matière d’accès et de production culturelle.

Définir une politique culturelle commune entre les élus et les acteurs culturels.

Défendre les intermittents du spectacle.

Création d’emplois pérennes ( non précaires).

Dénoncer le lobby de la culture institutionnelle et marchande.

Mettre en place un fond de soutien solidaire à la disposition des compagnies et dispatchable selon les besoins.

Essaimer : pluralité des lieux culturels non centralisés.

Favoriser l’accès aux organes de diffusion des productions locales.

Mettre à disposition des lieux, espace des possibles, pôles de libre expression.

Créer des nouveaux territoires de l’art/ friches culturelles/salles de répétition/d’échanges et de pratiques.

 

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